Il va être difficile pour moi de résumer, il s’est passé tellement de choses mais allons-y tentons 🙂
Depuis le 20 mars je suis à Tokyo. J’ai tout d’abord séjourné dans une auberge de jeunesse en mode hôtel capsule pendant une quinzaine de jours. Puis j’ai emménagé dans une famille d’accueil japonaise pendant environ un mois. J’ai ensuite voyagé avec ma famille dans différents endroits touristiques Tokyo, Kyoto et Okinawa.
Maintenant, je me suis enfin installé dans une nouvelle maison partagée (share house) situé à 10 minutes de Shinjuku (grand quartier d’affaire et administratif). Nous sommes un peu plus d’une quinzaine dans la maison qui comporte 3 étages. Je dors dans une chambre avec 5 personnes, ce sont des lits superposés avec des rideaux. Il n’y a pas beaucoup d’intimité ni de rythme de vie. Ce n’est pas une légende, les japonais travaillent beaucoup, ils veulent tout de même se reposer et pour cela ils n’ont pas d’autres choix que de prendre sur le temps de sommeil. La nuit de 4h n’effraie personne ici :/ Je suis le seul étranger de la share house c’est parfois un peu compliqué mais ça me permet bien d’améliorer mon japonais. Certaines personnes parlent anglais, 3 personnes ont effectué un PVT en Australie.
J’ai ensuite vu des amis français de ma ville natale pendant 2 semaines ce qui ne m’a pas laissé le temps de m’ennuyer. Mais ils sont retournés en France la semaine dernière. Maintenant il pleut et je commence à m’habituer aux visites surtout à Tokyo. Je ressens le besoin de trouver rapidement de nouvelles activités.
Pour le moment je continue de prendre des cours 4 heures par semaine, 2 fois par semaine. Ce sont des cours organisés et financés par la mairie de Shinjuku, qui ont lieu au Shinjuku Multicultural Plaza. Je vous le recommande, on est en petit effectif. Nous sommes 4 élèves pour un enseignant et les cours sont de qualités. Pas de stress, le rythme est approprié et on ne divague pas… Les enseignants sont bénévoles, le prix est donc dérisoire 4000 yens pour un trimestre.
Je prends aussi des cours depuis à la Humans Academy suite à la lecture d’articles sur les jobs au japon. L’école propose des cours payants pour apprendre le japonais mais aussi un cursus qui s’appelle “model student”. L’intérêt de ce cursus c’est qu’au lieu de dépenser de l’argent pour assister au cours vous en gagner. A raison de 1500 yens pour une heure et demie de cours. L’école vous rémunère uniquement si vous avez certains visa, en l’occurrence le working holidays (PVT, designated activities) en fait partie. Pourquoi on vous indemnise car les enseignants sont se forment à enseigner. Vous êtes un modèle. Vous pouvez choisir vos cours en fonction de votre niveau. Pour ma part j’ai pris le niveau débutant. Il faut tout de même savoir lire hiragana et katakana enfin il vaut mieux connaitre un petit peu de grammaire et de vocabulaire car ce n’est pas tout à fait la base de la base. Dans ma classe, nous sommes un peu moins de 20 étudiants dont les 2/3 sont des français. Je crois que les articles ont bien aider à la notoriété du programme. Concrètement, comment cela se passe. Il y a plusieurs enseignants dans la classe. La session comporte 2 cours de 45 minutes. À chaque cours, l’enseignant est différent. Mais le contenu se suit entre les 2 cours d’une même session. Le plus souvent nous assistons à un diaporama d’images et de texte. L’enseignant nous demande de répéter tous ensemble puis il demande individuellement. Enfin, nous faisons des paires et nous nous entretenons sur un petit dialogue. À la fin on nous transmets le récapitulatif papier pour réviser. Les quelques bémols sont que les enseignants communiquent uniquement en japonais. Ce sont des images qui nous indiquent la signification donc parfois c’est sujet à différentes interprétations quand elles sont présentes –‘ Nous sommes aussi nombreux et la durée est courte donc nous ne pouvons pas poser de questions. Je suis content car cela me permet de réviser ce que j’apprends dans mes autres cours.
Enfin j’ai trouvé un petit job payé au lance pierre. Le minimum de Tokyo moins 20% de taxe soit 800 yens de l’heure (un peu plus de 6 euros/h) + le transport. Cela consiste à distribuer des tracts sur une session de 4h pour une école française privée, l’Ecole sympa. C’est fun au début mais un peu répétif à la longue. Mais au moins c’est on ne peut plus simple et je n’ai pas besoin de parler japonais il suffit de dire Bonjour, de faire un sourire et de glisser le tract dans la main puis de dire Merci, bonne journée. C’est bien cliché comme il faut pour apater puisque c’est enfaite une carte postale avec le drapeau français dessus. Je distribue dans les rues de Ginza qui sont l’équivalent de notre Champs-Élysées.
J’avais aussi tenter de donner des cours de français sur une application qui s’appelle Flamingo. J’avais vu une annonce sur Craiglist (LeBonCoin pour les étrangers au japon), je suis allé dans les bureaux de la start-up pour créer mon profil et me prendre en photo. Puis j’ai donné mon premier cours de français à une japonaise mais j’ai arrêté elle semblait plutôt prendre des cours pour rencontrer un étranger plutôt que pour apprendre. C’est dommage car je gagnais presque autant que 4h de distribution de flyers en une heure de travail.
Au niveau sociabilité, j’ai rencontré pas mal de français et japonais dans des meet-up, maison d’accueil, jobs, activités… L’activité principal ici ce sont les izakayas, ce sont des bars ou l’on boit et on mange. Certains proposent des boissons à volonté ou nourriture à volonté. Il n’est pas rare de poursuivre ensuite la soirée au karaoké, ce sont des box salons où l’on paye à l’heure. Les japonais n’ont pas la culture de la fête comme nous l’entendons. Les transports finissant tôt aux alentours d’un peu plus de minuit généralement, les japonais ne vont pas danser en boite de nuit.